Les à-côtés

Les à-côtés

Madame De et ses à-côtés

Profitant de sa résidence d’une année, l’équipe artistique invite à son tour des chercheurs et artistes afin d’approfondir les thématiques liées aux rôles des vêtements féminins, de l’intimité et de l’identité.

Cinq événements ponctuels, à entrée libre, furent ainsi proposés au public :


« The Loss of Sexual Innocence » (1999) Mike Figgis

Feuille de vigne

Lundi 23 septembre 2019 à 19h30

Sarah Brazil + Angela Marzullo

Titulaire d’un doctorat en littérature anglaise médiévale, S. Brazil viendra parler des premières apparitions du vêtement dans la Bible, ou quand l’homme et la femme – Adam et Ève donc – une fois le fruit défendu croqué, prennent conscience de leur nudité et se voient contraints de revêtir des vêtements. Parallèlement, A. Marzullo, artiste féministe radicale, présentera l’une de ses performances qui remettra certainement en question les mécanismes sexistes construisant généralement l’identité genrée depuis l’enfance.

©Dorothée Thébert Filliger

« Marie Antoinette » (2006) Sofia Coppola

Le corps scruté, le corps sucré

Samedi 21 décembre 2019 à 16h

Erzsi Kukorelly + Florian Allogio

Spécialiste de littérature anglaise du 18e siècle, E. Kukorelly viendra partager ses réflexions développées autour des livres de conduite pour jeunes filles qu’elle décortique pour en décrypter les idéologies, méthodes de surveillance et relations de pouvoir. À ses côtés, F. Allogio, pâtissier exerçant dans un excellent petit restaurant genevois, confectionnera l’une de ses œuvres comestibles inspirée des pièces montées du siècle des lumières.

©Dorothée Thébert Filliger

« Big Eyes » (2014) Tim Burton

Une femme encadrée

Jeudi 16 janvier 2020 à 19h30

Bénédicte de Donker, Caroline Guignard & Alexandre Fiette + Kleio Obergfell & Joel Bellardi

Des spécialistes des Musées d’art et d’histoire seront réunis pour évoquer le pastel de Liotard et de la robe à la française en vogue dans la haute bourgeoisie au milieu du XVIIIe siècle. Les artistes K. Obergfell et J. Bellardi présentent eux une série d’instruments, qu’ils reproduisent et revisitent, inventés pour contrôler, soigner ou encore mettre en valeur le corps des femmes, tels un vibromasseur (XIXe siècle) utilisé pour soigner l’hystérie ou encore un Beauty Calibrator (1940) pour maquiller les stars hollywoodiennes.

©Philippe Maeder

Les deux événements qui suivent étaient programmés mais ont dû être annulé en raison des directives fédérales Covid 19 :


© »The Devil Wears Prada » (2006) David Frankel

Le temps d’un vêtement

Dimanche 22 mars 2020 à 16h (+ troc sur tout le week-end)

Géraldine Viret de Public Eye + Association Sipy + Daniele Pintaudi & Mathias Weibel

L’intervention de G. Viret, porte parole de l’ONG Public Eye, viendra nous rappeler que les véritables « fashion victimes » sont les 60 à 75 millions de personnes qui sont exploités par l’industrie du vêtement. Parallèlement, le groupe d’étudiants Sipy organisera un troc de vêtements sur le mode « un habit apporté = un habit à reprendre ». Daniele Pintaudi et Mathias Weibel, comédiens-musiciens-arrangeurs nous présenteront eux un tour de chant théâtralisé qui s’empare de nos thématiques dix-huitièmistes.


©The Adventures of Priscilla, Quee of the Desert » (1994) Stephan Elliott

Une salope ça n’existe pas

Mercredi 8 avril 2020 à 19h30

Coline de Senarclens + Catherine d’Oex

Avec le soutien du Service Agenda 21 – Ville durable

C. de Senarclens est co-organisatrice de la première « marche des salopes » à Genève. Elle est en outre chroniqueuse dans des émissions de la « RTS la 1ère ». Auteure de l’essai « Salope ! », elle viendra nous parler du droit fondamental des femmes à porter des tenues dites « provocantes ». C. d’Oex se produit sous forme de “One queer show” burlesque, ce terme signifiant ici “décalé”. Le personnage l’est : une apparence de femme dans un corps d’homme. Elle chantera et nous parlera de sa longue expérience qui lui a permis de mesurer, peut-être plus qu’une autre, ce qu’être femme peut parfois vouloir dire…